L’exposition : pour conclure …

Un grand merci aux enfants pour leur participation, leurs illustrations, leurs histoires, leur enthousiasme ; aux professeurs qui nous ont donné l’opportunité de rencontrer leurs classes et de partager contes et légendes avec les élèves ; à Sylvie ; à la mairie de Saint Romain le Puy ; à tous ceux qui sont venus voir cette expo ; ainsi qu’à Erika pour m’avoir accompagnée dans cette aventure.

panneau-fin  Vous pouvez trouver le compte-rendu de la semaine d’exposition en cliquant ici.

Expo et rencontres

Comme vous avez pu le voir sur le site, la semaine du 23 au 27 Septembre a été consacrée à l’exposition (que j’ai nommée Mythes, Mémoire du monde – j’aime les allitérations) retraçant le voyage, mais surtout, présentant les histoires légendaires que l’on a pu entendre dans les différents pays.

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J’avais organisé l’exposition en 2 grandes parties : une avec des objets et quelques uns des dessins que nous avions faits pour illustrer les mythes grecs que nous racontions, et l’autre avec des photos montrant les paysages typiques de chaque pays et des panneaux faits maison sur lesquels on pouvait lire les mythes du monde, accompagnés de dessins d’enfants et de photos.

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Durant la semaine, toutes les classes de l’école primaire de Saint Romain (du CE1 au CM2, ainsi qu’une classe de CP) et les 5e du collège sont passées pour voir l’expo, et discuter un peu avec moi de contes et de voyage. Ce fut une expérience très enrichissante pour moi, déjà, d’expliquer à tous ces jeunes ce que nous avions fait et pourquoi, de répondre à leurs questions diverses, et de leur narrer quelques histoires. Heureusement que Sylvie, qui s’occupe de la médiathèque, était là pour m’aider !

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En gros, les rencontres se déroulaient toujours plus ou moins de la même façon, même si le contenu de mon discours variait considérablement en fonction de l’âge de mes interlocuteurs. Nous commencions par une petite introduction face à la classe entière, où je leur expliquais notre projet et notre itinéraire, puis nous séparions la classe en deux (Sylvie les emmenaient voir les panneaux, pendant que je leur racontais les histoires liées aux dessins et aux objets). Après, nous les réunissions de nouveau pour que je leur raconte un ou deux mythes et réponde à leurs multiples questions.

C’était drôle de voir ce qui les intéressait le plus. Je pense que les animaux et la nourriture sont les sujets qui sont revenus le plus fréquemment (baaaaah, j’ai mangé des sauterelles et des asticots !). Mais j’ai dû répondre à de nombreuses questions pratiques (le coût et le financement du voyage, où dormir, où manger, comment se déplacer…). Aussi, surtout chez les plus jeunes, j’ai régulièrement dû les rassurer sur le fait que les histoires que je leur racontais n’étaient pas vraies … Je crois que l’idée que le cocotier ait germé de la tête d’une anguille en a perturbé plus d’un. La palme de la plus belle question reviendra à un petit CE1, dès le premier jour, qui m’a demandé, après que je leur ai montré un porte-bonheur, si la chance existait vraiment. Euh…

Je suis très heureuse d’avoir pu partager cette expérience avec les enfants (et les adultes qui passaient à la médiathèque, ou ceux qui sont venus le vendredi soir à la clôture pour visiter l’expo et m’écouter conter), de leur avoir montrer, brièvement, qu’on pouvait rêver, partir découvrir le monde, et rentrer riche d’histoires et d’expériences. Je pense qu’en général, cette visite leur a plu, ainsi que les récits (même pour les plus grands !). En tout cas, de mon côté, je peux vous dire que j’ai passé une excellente semaine !

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Un an déjà …

Oui, il y a un an, nous décollions pour une belle aventure… C’est le bon jour, maintenant que les dates sont approuvées, pour vous présenter l’affiche de l’exposition retraçant ce périple.

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J’ai hâte de rencontrer les élèves de l’école et les autres visiteurs pour partager avec eux tout ce que j’ai pu apprendre au cours du voyage.

Un doux pays

Quelques mots sur le Cambodge, le dernier pays que j’ai pu visiter avant de rentrer à la maison (bon, il faut compter 4 jours à Bangkok avant de prendre l’avion, mais avec ça, on ne va pas dire que j’ai vu la Thaïlande). J’ai beaucoup aimé traverser ses paysages et ses villes, ce pays aux habitants si souriants et à l’histoire si triste.

À Phnom Penh, j’ai alterné mes promenades entre marchés et temples, accompagnée d’une hollandaise qui terminait son voyage au long cours, avec qui j’ai partagé quelques sauterelles grillées… Étonnamment bonnes !

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À Siem Reap, j’ai parcouru le site d’Angkor, immense, et découvert une dizaine de temples parmi les centaines qui s’y trouvent. Et j’y ai rencontré Sab, avec qui je suis finalement restée toute la durée de mon séjour.

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À Sihanoukville et à Koh Rong, nous avons profité des superbes plages, des jus de mangue, et des spécialités locales. Et nous avons dansé sous la pluie battante avec les habitants de l’île à l’occasion d’une fête dont j’ai oublié le nom …

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De retour dans la capitale, nous nous sommes rendues aux « killing fields », un des multiples centres d’extermination dans lesquels les khmers rouges envoyaient les opposants au régime durant la guerre civile. C’était dur. On se rend compte que les habitants remontent encore la pente aujourd’hui. Le pays est pauvre, et tous ont dû perdre des membres de leur famille dans cette guerre (durant laquelle un quart de la population du Cambodge a disparu). Malgré tout, l’accueil est chaleureux, et les gens, très ouverts.

C’était une très belle façon de terminer ce périple. Je ne regrette en aucun cas ce choix !

Kumara.

Vous souvenez-vous de la legende de l’origine de la pomme de terre que nous avons entendue a La Paz ? Pour vous rafraichir la memoire, la voici :

Un peuple pacifique des Andes fut un jour envahi par les belliqueux Karis, et tous les habitants furent reduits en esclavage. Un jeune homme nomme Choque, qui refusait de voir son peuple ainsi traite, appela les dieux a l’aide. Ceux-ci lui indiquerent qu’il devait escalader une haute montagne a proximite, s’il voulait les sauver. Il se mit alors en route, et au sommet, il rencontra un immense condor blanc, Wiracocha. Celui-ci lui offrit des graines, et lui expliqua comment les planter, et s’en nourrir : uniquement les racines de la plante pouvaient etre mangees. Choque retourna dans son village,et fit ce que le condor lui avait dit. Lorsque les Karis decouvrirent ces plantations, ils les confisquerent, firent un festin des tiges, des feuilles et des fleurs de ces plantes inconnues et ne laisserent que les racines. Ils ignoraient completement qu’ils venaient de s’empoisonner. Tous moururent, et c’est ainsi que le peuple de Choque fut de nouveau libre, et prospera encore plus grace a la nourriture abondante apportee par les racines de la plante du condor. C’est ainsi que la culture de la pomme de terre debuta.

 

Eh bien il semble que les Maoris ont aussi un mythe expliquant l’origine d’un de leurs aliments de base, la kumara, une sorte de patate douce. Selon la legende, le dieu Rongo-Maui se serait envole dans le ciel pour aller a la rencontre de son frere Wahnui, gardien de cette plante divine. Rongo-Maui la lui deroba, la cacha dans ses vetements et retourna sur terre pour y retrouver son epouse, Pani. Peu de temps apres, celle-ci tomba enceinte, et un jour, elle donna naissance a Kumara. C’est ainsi que la patate douce, si importante pour les peuples du Pacifique, fut offerte aux hommes.  

Quand on y pense, cette histoire rappelle celle de Promethee donnant le feu aux hommes, non ?

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Desolee, je suis sur un ordinateur sans accent, ni correcteur orthographique en francais…