Un jour, il y a déjà quelques années – ah, folle jeunesse !, j’ai annoncé à ma mère que je voulais prendre une année pour faire le tour du monde. Veto. Après le bac, prépa ! J’y suis restée deux semaines, mais c’est une autre histoire … Je n’ai pas sabordé mes études pour autant, mais cette idée de voyage trottait toujours dans ma petite tête. Je le ferai donc après mon master. Et nous y voilà : en Juin, j’aurai mon diplôme, en Août, je serai dans un avion, avec Erika, direction Buenos Aires !
Bon, je voulais voyager, d’accord, mais je ne comptais aller m’admirer les orteils sur toutes les plages du monde, même si c’est tentant. Soleil, palmiers, eau azurée, clichés … Et c’est un beau jour pluvieux de l’été 2010, seule, dans mon salon, devant un documentaire passionnant sur la pêche traditionnelle, que j’ai eu une révélation, ma petite illumination personnelle. Fiat lux ! Eureka – si vous préférez le grec ! J’irai raconter des mythes à des enfants, et eux me raconteront les leurs. Et ils les illustreront aussi, tant qu’à faire. Comme ça, à la fin du voyage, je ferai une anthologie des mythes du monde, illustrés par des enfants du monde entier. Et depuis ce jour, j’organise cette aventure, pour essayer 1) de ne pas mourir en route, 2) de ne pas me perdre en route, 3) de trouver des écoles et des gens intéressés, et 4) d’éviter que ma maman ne meure de panique.